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Ailleurs

Depuis son origine, les actions développées par Tchendukua – Aquí y Allá en Colombie restent au plus près des demandes exprimées par les autorités spirituelles Kogis, les Mamas (hommes) et les Sagas (femmes). Il ne s’agit pas tant de les assister que de les accompagner dans la préservation de leur autonomie, condition pour qu’ils s’inventent un futur qui leur soit propre.

En Colombie, l’équipe de la Fundación Tchendukua – Aquí y Allá, en contact régulier avec les peuples autochtones de la Sierra, assure la maîtrise d’œuvre technique des projets, les relations avec les différents partenaires, le suivi administratif et financier, le planning et la préparation des missions d’évaluation. En 2017 et 2018, dans le cadre des accords de Tchendukua – Ici et Ailleurs avec l’AFD (Agence Française de Développement), deux cabinets indépendants ont audité nos activités. Leurs rapports, positifs, soulignent la grande qualité du travail engagé, liée en grande partie à la qualité de la relation engagée avec les Kogis et le respect des engagements et des législations en vigueur dans la gestion des fonds qui nous sont confiés.

La Sierra Nevada de Santa Marta

Héritiers directs de la société Pré-Colombienne des Tayronas, avec les Arhuacos (Ijkas), les Wiwas (Arsarios) et les Kankuamos, les Kogis (Kagabas) vivent repliés dans les hautes vallées de la Sierra Nevada de Santa Marta où ils observent les « petits frères », ainsi qu’ils appellent les non-indigènes, déchirer les trames de la vie. La Sierra Nevada de Santa Marta est considérée comme un des plus importants hotspots de biodiversité au Monde. Mer, montagnes, glaciers, paramos, forêt tropicale, vents alizés, tissent sur les versants de la sierra, une étonnante diversité d’écosystèmes, dont la faune et la flore recèlent encore nombres de mystères.

Située à l’extrême Nord de la Colombie, La Sierra Nevada de Santa Marta est la plus haute montagne du monde en bordure de mer (près de 5800 m d’altitude à 42 kms de la mer des caraïbes). Sa localisation en bordure de mer, sa forme, une pyramide aux parois vertigineuses de 80 km de côté qui s’étend sur une surface de près de 12 230 km², la variété de ses climats, font de cette île montagneuse, cernée par la mer et les déserts, un monde à part. A ce jour, ce sont 13 « formations végétales » ou « écosystèmes » qui ont été répertoriés. Dans les parties de hautes et moyennes altitudes, on rencontre 96 espèces de plantes endémiques. La Sierra occupe 1,48 % de la surface du pays, elle concentre 35% des espèces d’oiseaux vivant en Colombie et près 7% des espèces d’oiseaux vivant sur la planète. Il s’agit du « hot spot » de biodiversité le plus irremplaçable au monde pour la conservation des espèces menacées selon les études de l’UICN.

La multiplication de projet extractifs et hydroélectriques fait peser de sérieuses menaces sur les 36 cours d’eau qui naissent dans la Sierra et approvisionnent les 3 millions d’habitants de la région.
Un rapport de l’Institut d’Hydrologie, Météorologie et Études Environnementales de Colombie (Ideam) et de l’Université Nacional (UN), affirme que du fait du dégel, la Sierra Nevada perd chaque année 1,3% de sa calotte glaciaire. Entre 1986 et 2002, la perte de glace était de 3,67%, ce qui indique que si cela continue d’ici 2040, la couverture de neige cesserait d’exister. Dans la Sierra, cette trentaine de grands fleuves et le grand nombre de rivières qui alimentent 17 municipalités représentent, avec 85 000 hectares, 5,1% des 1 million 600 000 hectares équivalents aux sept páramos de Colombie.

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