Ce mois-ci, plusieurs projections autour du film « Kogis, ensemble pour soigner la terre » ont suscité de riches échanges entre publics, chercheur.se.s, professeur.e.s, élu.e.s et citoyen.ne.s, autour d’une même question : comment prendre soin, ensemble, de notre commun, la Terre et du vivant ?

À Uzel (Bretagne), la rencontre entre les habitantes, les habitants et Michel Podolak, président de Tchendukua France, a offert un moment d’échange sincère et profond. Après les projections, les discussions ont porté sur la santé humaine et la santé du territoire.

Une question a traversé la salle :

 « Que pouvons-nous faire ? »

La réponse des Kogis :

« ralentir, faire silence, écouter la nature, les arbres, l’eau, les pierres »

Le maire d’Uzel a d’ailleurs partagé les initiatives menées autour de la gestion de l’eau dans sa commune.

Au Festival Le Grand Bivouac, le film a touché le public par sa poésie et sa profondeur. Le fleuve Rhône devient le fil d’un dialogue entre deux visions du monde, deux manières d’habiter et d’être habité par la nature. Les échanges qui ont suivi ont souligné combien ce regard venu de la Sierra Nevada pouvait inspirer une autre façon de penser nos territoires, ici, en Europe.

À l’INSA Lyon, la projection a ouvert un véritable espace de réflexion et d’action. Enseignant.e.s et étudiant.e.s ont partagé un même élan pour relier connaissances, écologie et humanité. Des prolongements pédagogiques sont déjà en cours. En sciences humaines de nouveaux travaux s’inspireront directement des savoirs autochtones. Une réflexion collective s’est engagée autour de la “santé du corps territorial”, reliant soin du corps humain et soin de la Terre.

 « L’homme est la nature prenant conscience d’elle-même, mais nous l’avons oublié »

 Élisée Reclus – L’Homme et la Terre